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Affichage des articles du juillet, 2021

La numérisation à marche forcée du système de santé face à la Covid-19 (Annales des Mines)

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« Les différentes administrations envoyaient nombre de fichiers Excel sur la distribution des moyens de protection, l’état des stocks, les besoins, les activités, les lits de réanimation, etc. Les fichiers se multipliaient dans tous les sens, alors qu’il aurait été facile d’utiliser des outils numériques intégrés, simples à mettre en place, pour peu que l’on veuille bien homogénéiser les standards de communication » , Marc Noizet, chef du pôle urgences et du Samu à l’hôpital Muller de Mulhouse. La pandémie de Covid-19 est la première crise sanitaire gérée numériquement. De bout en bout. Enfin presque. Et souvent, dans la douleur.   Il a fallu, ainsi, en quelques semaines, adapter des systèmes de surveillance déjà existants, mais aussi en créer de nouveaux de toutes pièces, et en urgence. Pour désengorger le 15, le SAMU et les hôpitaux, pour gérer les ressources (lits, médicaments, renforts, tests …), pour partager (localement, régionalement) ou remonter nationalement les données, les h

La construction accélérée d’un système d’information épidémiologique (Annales des Mines)

« Lors de la première vague, on avait des indicateurs assez rustiques » Jean Castex le 26 août 2020). L’émergence du SarsCov a pris de court le système de surveillance épidémiologique . En février, aucun des indicateurs scrutés quotidiennement aujourd'hui n'était encore calculé. Le Plan pandémie grippale de 2011, il est vrai, ne consacrait aux deux lignes aux moyens de surveillance épidémiologique. La Mission Pittet chargée d’évaluer la gestion de la crise suggère que « la prise de conscience des risques de débordement des capacités hospitalières ne serait pas venue des canaux « normaux » de surveillance sanitaire, mais d’initiatives individuelles (à partir du 10 mars) de médecins cliniciens (en particulier en contact avec des collègues italiens), ainsi qu’appuyés par des travaux de modélisation, notamment ceux de l’Impérial College (Londres) et de quelques experts de l’AP-HP et de l’Institut Pasteur  » . .   Il a fallu, en quelques semaines, adapter des systèmes d’information