Journal d'un confiné : çà ressemble quand même pas mal à une guerre


« Nous sommes en guerre ». Ce propos, hier soir, du Président de la République, a suscité pas mal de commentaires. Ironiques. Ou indignés : « ce n’est pas plus une guerre que la guerre contre le terrorisme».
C’est vrai …
Nous ne sommes pas en guerre. Au sens ou il n’y a pas d’ennemi : le Covid19 n’est pas un acteur stratégique. Il n’est pas doué de volonté et il ne réagit pas à nos actions.
Il reste que vu de l’Élysée ou de Matignon, cela ressemble pas mal à une guerre. Le PR et le PM savent que chaque décision ou non-décision aura un prix élevé. En vies humaines (par milliers), en dizaines et centaines de milliards (300 milliards pour le soutien de l’économie).`
« Quoi qu’il coûte » : c’est une formule de guerre.
Je vois une autre analogie : le brouillard de la guerre. Malgré les modèles de l’Imperial College, le PR et le PM ne savent pas beaucoup mieux que nous ou en sommes, ni ou en est la propagation du virus.
Dans les hôpitaux, on va dans quelques semaines peut-être basculer dans le tri thérapeutique. Comme à Bergame. C’est la médecine de guerre.
Il est rare que le destin d’un aussi grand nombre de personnes dépende de décisions prises par un aussi petit nombre de personnes. Et du moment ou ils les prennent : à temps, à contretemps ou trop tard. Cette expérience-là, voir notre destin dépendre de la décision des chefs et de l’état-major, que nous vivons tous à des degrés divers, c’est quand même un peu (et même beaucoup) celle de la guerre.

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