Wallonie : 570 contact tracers pour casser la transmission du virus en Wallonie


À quelques jours de la première phase de déconfinement, c’est le branle-bas de combat à tous les étages dans la maison Belgique afin de permettre une reprise progressive du travail en toute sécurité. À côté des masques, les Régions finalisent les préparatifs pour rendre opérationnel les cellules de contact tracing dès lundi. Ces call centers seront chargés dans chaque Région d'identifier les malades du coronavirus et des personnes qu’ils ont rencontrées après le déconfinement. "Il s’agit de suivre et retracer le parcours ainsi que l’entourage des personnes qui ont été contaminées par le Covid-19 pour couper la chaîne de transmission du virus", résume Stéphanie Wilmet, la porte-parole de la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale.

C’est l’Aviq qui, en Wallonie, se retrouvera en première ligne pour coordonner le contact tracing. "L’Aviq dispose d’une cellule spécialisée dans le suivi des maladies infectieuses. Cette cellule avait déjà été chargée d’opérer le tracing au début de l’épidémie."

Avant Bruxelles ce jeudi, le gouvernement wallon s’est penché sur les derniers détails opérationnels ce mercredi. Il s’agissait notamment de lancer un appel à des volontaires auprès des administrations wallonnes pour venir renforcer la cellule de l’Aviq lundi. Dans un second temps, environ 570 contact tracers seront engagés pour venir gonfler les effectifs de la cellule qui pourrait fonctionner jusqu’à la fin de l’année.

Voici comment cela va se s'organiser: dès qu’un patient sera testé positif par son médecin, ce dernier devra avertir la cellule de contact tracing. La cellule contactera dans la foulée le patient pour redessiner avec lui son parcours social sur les 15 derniers jours. Chaque personne qui aura été en contact avec le patient testé positif sera ensuite personnellement contactée par téléphone ou via une visite à son domicile pour l’avertir de la situation. Il lui sera aussi apporté des conseils quant aux mesures à prendre pour se soigner et éviter de propager le virus. "L’objectif est d’isoler les personnes qui seraient effectivement infectées et de monitorer son entourage pour éviter un nouveau pic épidémique", explique le cabinet Morreale.

Toutes les données recueillies seront envoyées sur une plate-forme fédérale afin d’avoir une vue globale permanente de la situation épidémique en Belgique et permettre, le cas échéant, de prendre les mesures qui s’imposent. Cette coordination fédérale sera assurée par le virologue Emmanuel André.

 29 avril 2020  

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