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Quand tout doit se faire à distance

  Article publié dans Annales des Mines: Réponses numériques à la crise sanitaire 2020 marque peut-être la date de naissance de cette « société numérique » annoncée depuis les années 1960, sous des vocables déjà datés (« société de l’information », « société en réseaux »). Promue ou attendue par les uns, redoutée par d’autres. Une société numérique mondiale de surcroît, car une très large partie de la planète a vu basculer, en 2020, des pans entiers de la vie économique et sociale dans le numérique. On peine à imaginer ce qu’aurait été le confinement sans les outils numériques : pour apprendre, travailler, commercer, maintenir et entretenir la sociabilité. Assurer la continuité des services publics et des entreprises. Et pour outiller les initiatives de solidarité des institutions, des associations et des citoyens. Numérique sous contrainte Réunions de famille virtuelles, solidarités de voisinage, achats en ligne, suivi scolaire, réorganisations d...

La revue Annales des Mines passe en revue les "réponses numériques à la crise sanitaire"

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N° 14 - Juin 2021 -  Réponses numériques à la crise sanitaire Ce numéro est coordonné par   Maurice RONAI Introduction :  Quand tout doit se faire à distance Maurice RONAI « Numérique de crise » (comment le numérique a permis de faire face aux confinements)   Le numérique a-t-il aidé les Français à mieux vivre le confinement ? Géraldine GUÉRILLOT, Soazig LALANCETTE  et  Pascal PLANTARD   Éducation et inclusion numériques en temps de confinement Pascal PLANTARD   Numérique de crise dans les collectivités locales : le rôle des infrastructures de la contribution Louise GUILLOT  et  Yoan OLLIVIER   Grandes entreprises et réponses à la crise : Télétravail, l’arbre qui cache la forêt Nicolas PETTE   Travail à distance, travail confiné ? Amandine BRUGIÈRE, Édouard ROBIN  et  Karine BABULE   Logistique urbaine et pandémie de Covid-19 Laetitia DABLANC   Réseaux : réactions et adaptation à la charge et au confine...

Angela Merkel devant le Bundestag reconnait l'échec de la transformation numérique du système de santé allemand

L’Allemagne se débat depuis des mois avec un empilement de logiciels et de systèmes d’information : SufvNet, Demis, Sormas, Climedo… Des systèmes obsolètes et d’autres plus récents, mais partiellement inachevés, a l’origine de problèmes aigus d’interfaçage entre outils de gestion locaux, outils de reporting et systèmes d’information fédéraux.   Tout cela sur fond de décentralisation. Avec 375 centres de santé (Gesundheitämter), cellules de base de la gestion de la crise (c’est là qu’on teste, trace et isole), plus ou moins coordonnés au niveau des communes (Gemeinde), des districts (Regierungsbezirke),    des arrondissements (LandKreise) et des Länder.   375 centres de santé tenus d’alimenter les systèmes d’information épidémiologiques fédéraux, SurvNet et Demis, mis en place par le RKI, l’institut Robert Koch. C’est le RKI qui élabore les indicateurs fédéraux, comme le fameux taux d’incidence, l’une des principales boussoles pour la gestion de la crise.   ...

Un outillage numérique défaillant a pénalisé au printemps la gestion interministérielle de la crise sanitaire

Edouard Philippe avait   fait appel fin mars au général Richard Lizurey, ancien directeur général de la gendarmerie nationale pour un audit de la gestion de crise. On connaissait, grâce   à   des fuites dans la presse (Mediapart,   Canard Enchainé)   les grandes lignes de l’audit (resté confidentiel). La commission d’enquête du Sénat avait demandé et obtenu début novembre que le rapport lui soit communiqué.   Le rapport est en ligne , depuis quelques semaines. Sa publication est largement passée inaperçue.   Voici les principaux constats   • Une chaîne de commandement très centralisée, à la lisibilité imparfaite   • Une organisation insuffisamment formalisée   • Une CIC insuffisamment interministérielle, qui n’a pas permis d’associer d’autres acteurs clés de la gestion de crise   • Un partage d’information complexifié par la multiplication de structures avec des compétences se recoupant partiellement   • Une organisa...

Le système de santé allemand combat le Covid19 avec du papier, des stylos et des télécopieurs

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  Traduction d'un article publié le  27 janvier 2021 par DieWelle Qu'il s'agisse d'Ebola, de variole du singe, de la fièvre de Lassa ou des méningites   à méningocoques: les épidémies au Nigeria et au Ghana sont combattues depuis des années avec un logiciel   allemand, baptisé Sormas («Surveillance Outbreak Response Management and Analysis System»).   Ce logiciel   de suivi de contacts et de détection des foyers d'infection a été développé par les   épidémiologistes du Centre Helmholtz pour la recherche sur les infections (HZI) à Braunschweig lorsqu’Ebola faisait rage en Afrique de l'Ouest en 2014 . Depuis 2014, le Sormas a été modifié et enrichi de manière à pouvoir lutter contre 37 maladies infectieuses. Y compris la Covid-19. La Suisse et la France, mais aussi Fidji, utilisent SORMAS pour combattre le coronavirus.   Le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Népal et l'Afghanistan se préparent à le déployer ... Les autorités sanitaires all...